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MessagePublié: Dim 15 Mars 2009 21:49 
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Hommages unanimes au lendemain de la mort d'Alain Bashung
Il y a 4 heures

PARIS (AFP) — Le monde de la musique, de la politique, de même que le grand public ont rendu hommage au "poète excentrique" et "au plus grand" des chanteurs au lendemain de la mort d'Alain Bashung, musicien exigeant mais aussi populaire grâce à des tubes comme +Gaby+ ou +Vertige de l'Amour+.

"Sorcier indien à la manière de Jim Morrison" pour Jean-Louis Aubert, "poète excentrique" pour Arthur H. ou "le plus grand" pour Raphaël, Alain Bashung a recueilli l'hommage unanime du monde de la musique. Nicolas Sarkozy a salué l'"immense poète" et "le prince qui nous a quittés", à l'instar d'une classe politique pour l'occasion unanime.

Bashung, l'un des chanteurs les plus importants de la scène musicale française, qualifié de "dernier des géants" par le magazine les Inrockuptibles, est mort samedi à 61 ans des suites d'un cancer du poumon, entouré des siens à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, deux semaines après avoir triomphé aux Victoires de la musique.

Le 28 février, il avait remporté trois récompenses (interprète de l'année, meilleur album, meilleure tournée), devenant l'artiste le plus primé de l'histoire de la cérémonie (onze distinctions en tout). Chacun de ces trophées avait été salué par une ovation debout, hommages émouvants de la part du public et d'autres chanteurs.

"Ils m'ont tous fait passer une soirée magnifique, je ne pourrai jamais oublier cette soirée", avait-il déclaré en recevant son dernier prix.

La cérémonie où il était apparu fatigué et très amaigri, avait révélé l'extrême fragilité de la santé du chanteur, qui avait dû annuler plusieurs concerts prévus ce mois-ci.

Né le 1er décembre 1947 d'un père qu'il n'a pas connu et d'une mère ouvrière, Bashung avait monté en 1962 son premier groupe, The Dunces (les cancres), avant d'enregistrer ses premiers 45 tours en ôtant le "c" de son patronyme, Baschung.

Son premier album, "Roman Photos" (1977), un échec commercial, avait marqué le début d'une longue collaboration avec le parolier Boris Bergman, à qui Jean Fauque avait succédé en 1989.

Car Bashung, c'était avant tout des textes, surréalistes, à la fois directs et mystérieux, voire hermétiques, et qui avaient leur propre petite musique, facilement reconnaissable.

Plusieurs tubes ont jalonné sa carrière, sans jamais qu'il cède à la facilité commerciale : "Gaby", "Vertige de l'amour" (album "Pizza" en 1981), "Osez Joséphine", "Madame Rêve" (1991, "Osez Joséphine"), "Ma petite entreprise" (1994, "Chatterton"), "La nuit je mens" (1998, "Fantaisie militaire") ou "Résidents de la République" (2008, "Bleu Pétrole").

Une carrière également marquée par des disques peu faciles d'accès, à commencer par l'audacieux "L'imprudence" (2002). Un album sorti en même temps que "Le Cantique des cantiques", enregistré avec l'artiste Chloé Mons, qu'il avait épousée le 30 juin 2001.

Il a eu avec elle une fille, après un fils né d'une précédente union.

Bashung, malgré la maladie, avait des projets. "Il nous avait annoncé un nouvel album", a dit samedi Pascal Nègre, le président de sa maison de disques, Universal.

Le chanteur devait également rendre hommage à Serge Gainsbourg, son père spirituel, avec un spectacle de musique et de danse, basé sur l'album +L'homme à la tête de chou+. Il en avait déjà enregistré les chansons mais la tenue du spectacle n'est pas définitive, selon les organisateurs.

Bashung était aussi un passionné de cinéma et avait notamment tourné sous la direction de Fernando Arrabal, Patrice Leconte ou Samuel Benchetrit.

Dimanche, des proches et quelques anonymes ont rendu un hommage ému et discret. Certains d'entre eux ont déposé des gerbes de fleurs, dans une ruelle de la Goutte-d'Or, quartier populaire du XVIIIe arrondissement de Paris, où vivait le chanteur.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h_MP4GVRye6M2YextEKprXjJ2_AA






[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NiOHAlkNZa8[/youtube]

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MessagePublié: Mar 17 Mars 2009 08:25 
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Inscrit(e) le : Jeu 20 Nov 2008 20:07
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Bashung est mort
Alain Bashung est mort samedi 14 mars dans l'après-midi, à l'âge de 61 ans. Voici la dernière interview qu'il avait accordée aux Inrockuptibles, en juin dernier, juste avant de faire escale à l'Olympia.

Te souviens-tu de ton premier Olympia ? Que représente cette salle pour toi ?



Je venais de faire Gaby et Vertige de l’amour, deux tubes très populaires. Il y avait la queue dehors, les gens ne pouvaient pas entrer, tout le monde était dépassé, c’était irrationnel. Aujourd’hui il y a une communication affective, mais à l’époque on frisait l’idolâtrie. C’était intéressant à vivre. Je trouve l’Olympia encore trop impressionnant pour moi. Quand je pense aux gens qui y sont passé, quand je vois les têtes qui défilent, je me dis « bon, ok, tu vas essayer de faire ce que tu peux… ». Je ne me sens pas tout à fait dans la filiation. Ce n’est pas par fausse modestie, c’est une autre voie. Je n’ai toujours pas l’impression d’être un vrai chanteur français populaire. Je n’arrive pas bien à saisir la musique française. J’ai été élevé dans des choses qui venaient d’ailleurs, une sorte d’exotisme. Je suis incapable de faire une vraie chanson française, je ne sais pas ce que c’est. Il y a des modèles incroyables, mais les surpasser… Pourtant, j’y puise.



Tu as vécu quasiment toute l’histoire du rock en direct…

Je me souviendrai toujours de cette bombe qui éclate, que tout le monde prend dans la gueule. Il n’y a rien à analyser vraiment sauf la fulgurance de ce qu’on entend. Dans un premier temps, c’était de l’agitation. Ensuite, c’est devenu une façon de penser, qui m’a amené vers autre chose. Le rock, c’était une sorte de filtre. Après avoir découvert le rock, je voulais savoir d’où ça venait, j’allais chez les petits disquaires qui vendaient du jazz et du folk-blues, j’écoutais les disques de Big Bill Broonzy, Lightnin’ Hopkins, Howlin’Wolf. C’était rugueux. Et puis après, tous les trois mois j’explorais un nouveau style de musique. La musique industrielle allemande, la variété américaine, le classique, le jazz. Ça m’a donné envie de vivre des choses, ça m’a donné de l’énergie, ouvert l’esprit. Ça a continué comme ça, je ne me suis jamais contenté de ce que je venais de vivre, j’ai rejoué les dès.



A 20 ans, comment imaginais-tu ta vie ?

C’était catastrophique, j’étais très mal dans ma peau, je ne me projetais pas. J’errais, je dormais chez des copains, des copines. C’était entrecoupé de choses très agréables, extraordinaires. C’était très curieux, un mélange de fête et de désespoir. J’habitais chez des gens, je découvrais leurs discothèques. Parfois ça se terminait par un peu de muflerie… Je couchais avec l’hôtesse de la maison, ça ne pouvait pas plaire à tout le monde. C’était de la survie tout le temps. J’ai bricolé jusqu’à l’âge de 30 ans à peu près. Après, j’ai pu gagner un peu d’argent.



Plusieurs de tes chansons sont devenues des tubes : ça semble facile pour toi.

J’étais toujours paniqué quand on me demandait de faire un petit 45 t, mais le format album m’a libéré, je pouvais m’exprimer sur la longueur. Si, sur douze chansons proposées, une se détachait qui pouvait intéresser l’auditeur de la radio, j’étais très content. J’ai une culture de la pop, la recherche du gimmick. Mais dès que je sentais que ça avait l’air fabriqué, ça alourdissait et je laissais tomber. Il a dû m’arriver des mettre pas mal de tubes à la poubelle, parce que c’était trop facile.



En plus, certains de tes tubes ont passé l’épreuve du temps, ils sont entrés dans la culture populaire. Est-ce très gratifiant pour un chanteur ?

Oui, ça fait plaisir et c’est inespéré, c’est un truc que je n’aurais jamais imaginé. J’imaginais que les tubes existaient l’année de leur sortie, puis on passe à autre chose, d’autres chanteurs arrivent. Je ne pensais pas vivre aussi longtemps. Je fais partie de ceux qui disaient « je serai mort à 25 ans », on ne pensait pas vieillir, plutôt vivre un truc fort pendant quelques années. C’est une sensation nouvelle, il faut trouver les charmes et l’intérêt de chaque période, être en phase dans sa tête. C’est une situation imprévue, qu’est-ce qu’on en fait ? Je ne suis pas seul dans ce cas-là, on a vu des artistes faire des carrières à des âges canoniques. Ici, on n’est pas si mal, on tourne, c’est fatigant mais ça conserve. Tourner en rond à la maison, même si on a une jolie maison, ça peut être morbide. C’est bien de se retrouver devant plein de gens à un certain âge, et montrer qu’on peut encore balancer la purée. C’est plutôt gai.

LA SUITE >> Inrocks.com

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